Oursins de Giens
Bati sur une ruine féodale, le château de Giens culmine au sommet du village, et offre une vue panoramique majestueuse, liant mer aux montagnes. En son antre et creusée dans la roche, une galerie d’art, ouverte à tous publics intéressés par l’art local. Cette galerie regroupe une dizaine d’exposants, qu’ils soient peintres, ou sculpteurs, et exclusivement arbanais (résidant à Giens).
Mickaël OBRENOVITCH est l’un de ces exposants à qui la commune de Giens a confié la galerie. Spécialisé en sculptures monumentales, il a produit plusieurs projets de grande envergure, de l’Amérique du Sud jusqu’en Asie. En 2016, il imagine de l’art, par et pour le local, qui à la fois lui ressemble, et ressemble à sa région.
Dans ce projet, Mickaël a eu besoin de renouer avec le plaisir spontané de l’art, qui ne nécessite pas tout le management, et la responsabilité que demande la sculpture monumentale. Il va alors traduire un de ses souvenirs, lorsqu’il récupérait les oursins à Carqueiranne durant son enfance. Fasciné par l’ancienneté de l’oursin dans l’histoire du vivant, qui remonte à près de 450 millions d’années, et par son aspect, il a voulu s’approprier cette nostalgie en la déclinant en céramique d’art.
Pour la production artisanale de ses oursins, il reste aussi local et utilise de la terre chamottée de Provence, argile rouge que l’on retrouve notamment sur les tuiles, et qui constitue alors la faïence de Provence. Mickaël offre donc la possibilité de se procurer de l’art, d’en devenir collectionneur, et c’est d’ailleurs ce sur quoi il met un point d’honneur : rendre l’art abordable en proposant un prix à partir de 20 €. De plus, il est tout à fait possible de personnaliser son oursin, en choisissant, la forme, la couleur et la taille.
En revanche, le processus de production “fait maison” s’appuit sur les techniques traditionnelles et nécessite beaucoup de maîtrise, de minutie, et de temps puisqu’il lui faut un mois pour produire une série d’oursin. Il lui faut d’abord former son oursin, le marquer, le laisser sécher, le “biscuiter” (mettre de la terre liquide blanche qui fait office de sous couche), le cuire, le peindre, l’emmailler et procéder à la deuxième cuisson. Il propose une alternative plus prestigieuse en y incorporant une troisième cuisson cette fois ci ornée d’or, qu’il soit de 18 ou de 24 carats.
Ses réalisations sont appréciées à la fois par les résidents, sensibles à l’art et intéressés de modéliser leur méditerranée, et par les touristes, friands de souvenirs originaux de la somptueuse région pour laquelle ils se sont déplacés. Dans cette optique, Mickaël propose la livraison, en France et partout à l’étranger. Il prévoit aussi d’intégrer le Parcours des Arts à Hyères, qui promouvoit des artistes locaux dans un but de dynamisation du centre-ville.
La galerie d’art est ouverte tous les jours quelle qu'en soit la saison, de 10h à 12h et de 14h à 17h, toujours occupée par un artiste qui sera ravi de vous accueillir.
Instagram : @oursin.giens